Les larmes ne coulent plus, je n'en ai plus. Sèche. Je me blinde. Encore plus qu'avant. La vie me prouve jour après jour que je ne dois compter que sur moi-même. Je viens de me rajouter une couche de blindage, je ne crois plus au "je suis là", "tu n'es plus seule", "repose toi sur moi". Ces derniers jours m'ont prouvée le contraire, seule je le serais toujours, même avec quelqu'un dans ma vie.

Quelque chose s'est cassé en moi. Si tant est qu'il restait quelque chose à casser. Ca fait mal, c'est dur à encaisser un espoir qui s'effondre comme ça, du jour au lendemain. Quand on y a enfin cru, quand on s'est dit "alors c'est possible ? ça existe ?" et que l'on s'aperçoit que non, c'était un leurre, ça n'existe pas.

Il me restait donc quelques illusions. Mises à mal, elles se sont envolées. Rien ne les fera revenir. Faut pas déconner, au bout d'un moment, il faut arrêter d'être naïve.

Je suis encore là, pas complètement debout, pas complètement finie mais très loin d'en être sortie. Je rêve toujours de cette paix définitive.

Je la laisse venir..........

J'aime beaucoup ce texte et l'homme qui l'a écrit : Grand Corps Malade

Les voyages en train

J'crois que les histoires d'amour c'est comme les voyages en train,
Et quand je vois tous ces voyageurs parfois j'aimerais en être un,
Pourquoi tu crois que tant de gens attendent sur le quai de la gare,
Pourquoi tu crois qu'on flippe autant d'arriver en retard.

Les trains démarrent souvent au moment où l'on s'y attend le moins,
Et l'histoire d'amour t'emporte sous l'oeil impuissant des témoins,
Les témoins c'est tes potes qui te disent au revoir sur le quai,
Ils regardent le train s'éloigner avec un sourire inquiet,
Toi aussi tu leur fais signe et tu imagines leurs commentaires,
Certains pensent que tu te plantes et que t'as pas les pieds sur terre,
Chacun y va de son pronostic sur la durée du voyage,
Pour la plupart le train va dérailler dès le premier orage.

Le grand amour change forcément ton comportement,
Dès le premier jour faut bien choisir ton compartiment,
Siège couloir ou contre la vitre il faut trouver la bonne place,
Tu choisis quoi une love story de première ou d'seconde classe.

Dans les premiers kilomètres tu n'as d'yeux que pour son visage,
Tu calcules pas derrière la fenêtre le défilé des paysages,
Tu te sens vivant tu te sens léger tu ne vois pas passer l'heure,
T'es tellement bien que t'as presque envie d'embrasser le contrôleur.

Mais la magie ne dure qu'un temps et ton histoire bât de l'aile,
Toi tu te dis que tu n'y est pour rien et que c'est sa faute à elle,
Le ronronnement du train te saoule et chaque virage t'écoeure,
Faut que tu te lèves que tu marches tu vas te dégourdir le coeur.

Et le train ralentit et c'est déjà la fin de ton histoire,
En plus t'es comme un con tes potes sont restés à l'autre gare,
Tu dis au revoir à celle que tu appelleras désormais ton ex,
Dans son agenda sur ton nom elle va passer un coup de tipex.

C'est vrai que les histoires d'amour c'est comme les voyages en train,
Et quand je vois tous ces voyageurs parfois j'aimerais en être un,
Pourquoi tu crois que tant de gens attendent sur le quai de la gare,
Pourquoi tu crois qu'on flippe autant d'arriver en retard.

Pour beaucoup la vie se résume à essayer de monter dans le train,
A connaitre ce qu'est l'amour et se découvrir plein d'entrain,
Pour beaucoup l'objectif est d'arriver à la bonne heure,
Pour réussir son voyage et avoir accès au bonheur.

Il est facile de prendre un train encore faut il prendre le bon,
Moi je suis monté dans deux trois rames mais c'était pas le bon wagon,
Car les trains sont capricieux et certains sont inaccessibles,
Et je ne crois pas tout le temps qu'avec la SNCF c'est possible.

Il y a ceux pour qui les trains sont toujours en grèves,
Et leurs histoires d'amour n'existent que dans leurs rêves,
Et y'a ceux qui foncent dans le premier train sans faire attention,
Mais forcément ils descendront dessus à la prochaine station,
Y'a celles qui flippent de s'engager parce qu'elles sont trop émotives,
Pour elles c'est trop risqué de s'accrocher à la locomotive,
Et y'a les aventuriers qu'enchainent voyages sur voyages,
Dès qu'une histoire est terminée ils attaquent une autre page.

Moi après mon seul vrai voyage j'ai souffert pendant des mois,
On s'est quitté d'un commun accord mais elle était plus d'accord que moi,
Depuis je traine sur les quais je regarde les trains au départ,
Y'a des portes qui s'ouvrent mais dans une gare je me sent à part.

Il parait que les voyages en train finissent mal en général,
Si pour toi c'est le cas accroche toi et garde le moral,
Car une chose est certaine y'aura toujours un terminus,
Maintenant tu es prévenu la prochaine fois tu prendras le bus....

Mardi matin

Je regarde le paysage d'automne de mon fond d'écran et j'ai envie de partir.... tout plaquer et me tirer loin, seule, vivre en ermite. Entre deux eaux, entre deux émotons, entre deux humeurs.... c'est trop fatigant. Je parais.... je parais.... mais je ne suis pas.... qu'on arrête de me retenir... qu'on me laisse partir..... s'il vous plait....

Mardi après-midi

Convocation au tribunal le 4 décembre en vue de mon expulsion. Même si je sais ne rien risquer pour le moment, c'est provisoire. Une épée de plus au dessus de ma tête et "on" voudrait que je continue à me battre ??? Alors oui, je continue mais sur le plan administratif exclusivement, pour mes gosses. Je deviens un robot dur et blindé, qui perd son coeur et son âme........... et la vie.

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Je ne rouvre pas